La schizophrénie

Aperçu

La schizophrénie peut perturber gravement la fa?on de penser et les sensations et sentiments d’une personne ainsi que ses relations avec son entourage.

La schizophrénie frappe environ une personne sur 100. Elle touche autant les hommes que les femmes. Les hommes ont généralement leur premier épisode de schizophrénie vers la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine. Chez les femmes, la maladie appara?t habituellement quelques années plus tard. Dans la plupart des cas, la maladie évolue de fa?on graduelle. Dans certains cas, il arrive cependant que la maladie se déclenche soudainement.

Signes et symptômes

Les principaux sympt?mes de la schizophrénie sont classifiés en trois catégories : les sympt?mes dits ? positifs ? et ? négatifs ? de la psychose, et les sympt?mes cognitifs;

• Les sympt?mes ? positifs ? désignent ceux qui viennent ? s’ajouter ? ou travestir les fonctions mentales habituelles.
• Les sympt?mes ? négatifs ? de la schizophrénie renvoient à une diminution ou une perte de la capacité habituelle à accomplir des taches et à profiter de la vie.
• Parmi les sympt?mes cognitifs on peut noter la difficulté d'être attentif, de se concentrer et de faire appel à la mémoire.

Causes et facteurs de risque

Les recherches n’ont pas découvert de cause unique à la schizophrénie, mais ont fait ressortir qu’il existe clairement un lien génétique. Certains facteurs environnementaux et sociaux joueraient également un r?le dans le développement de la schizophrénie. En effet, on sait que :

• La génétique jouerait un r?le, le risque de schizophrénie étant plus élevé lorsqu’un membre de la famille proche est atteint de la maladie.
• Les recherches actuelles semblent indiquer que des troubles de développement du cerveau durant la période périnatale ainsi que durant l’enfance et l’adolescence pourraient jouer un r?le dans l’étiologie de la schizophrénie.
• Les personnes qui ont connu des épreuves douloureuses ou un traumatisme, en particulier durant l’enfance, ont un risque plus élevé de développer une schizophrénie.
• La consommation de cannabis chez les jeunes accro?t le risque de schizophrénie ou de déclenchement précoce de la maladie chez les personnes qui y sont génétiquement prédisposées.
• Le fait d’être né ou d’avoir passé son enfance en milieu urbain plut?t qu’en milieu rural augmente le risque de développer une schizophrénie.
• En Ontario, certains groupes d’immigrants et de réfugiés présentent un risque accru de développer des troubles psychotiques, et les recherches effectuées dans le reste du monde commencent à montrer des résultats semblables.

Les interactions de ces facteurs de risque dans l’étiologie de la schizophrénie n’ont pas encore été entièrement élucidées.

Diagnostic et traitement

Le traitement de la schizophrénie se donne soit en consultation externe, soit en établissement. Il combine généralement des médicaments et des interventions psychosociales.

Médicaments:  Les antipsychotiques sont les médicaments le plus souvent utilisés dans le traitement de la schizophrénie. Ils soulagent les symptômes de la psychose et peuvent aider à prévenir la rechute. D’autres médicaments sont parfois prescrits pour soulager les effets secondaires des antipsychotiques ou pour traiter un symptôme particulier comme la dépression, l’anxiété ou les problèmes de sommeil.

Les interventions psychosociales et le soutien aident les gens à établir des objectifs et à les atteindre. Parmi ceux-ci, on peut citer la thérapie cognitivo-comportementale, la psychopédagogie, L’entraînement cognitif adaptatif, le traitement des troubles concomitants, la thérapie familiale et soutien.  

Il y'a d'autres formes de traitement de la schizophrénie incluant le soutien des pairs, les soins médicaux, l’activité physique et le régime alimentaire.

Les personnes touchées par la schizophrénie ont parfois besoin d’être hospitalisées, notamment si elles sont agressives ou suicidaires ou si elles négligent leurs besoins les plus élémentaires. L'hospitalisation peut être volontaire ou, dans certaines situations, sous forme de cure obligatoire. La durée de séjour à l’hôpital va généralement de quelques jours à plusieurs semaines. Durant cette période, des objectifs de traitement et de rétablissement sont définis, ainsi que des plans permettant d’atteindre ces objectifs.

Quand le patient retourne chez lui, il peut compter sur le soutien des équipes de suivi intensif dans le milieu et des services de gestion de cas intensive pour un suivi continu au niveau communautaire.

La prise en charge de la schizophrénie a évolué au cours des années. Auparavant, on pensait qu'elle était une maladie chronique qui allait en s’aggravant et qu’il fallait s’occuper des personnes touchées par la schizophrénie pour le reste de leur vie et ce, souvent en institution. Maintenant le rétablissement est une possibilité; il est considéré comme un parcours durant lequel les personnes reprennent peu à peu le contrôle de leur vie et s’efforcent de lui redonner un sens, et non pas comme l’absence totale de symptômes.

Adapté de : La schizophrénie : guide d'information © 2017 Centre de toxicomanie et de santé mentale

Programmes et services connexes

• Traitements offerts à CAMH: Accès CAMH
• Aide pour les familles
• ConnexOntario

Autres ressources

• Le premier épisode psychotique : Guide d’information (PDF)
• Promouvoir le rétablissement à la suite d’un premier épisode psychotique (La Cyberboutique de CAMH)
• Vous trouverez les tutoriels gratuit sur la psychose et la schizophrénie dans la page Santé mentale 101.
• La schizophrénie: guide d'information (PDF)
• Soutien aux membres de la famille 
• Comprendre les médicaments psychotropes : Les antipsychotiques
• Ce que les enfants veulent savoir lorsqu’un de leurs parents a vécu une psychose
• La psychose chez les femmes : guide d'information (PDF)